En 2023, le PN DOLMEN a procédé à la déconstruction du Pont d’Osserain !
[RETOUR SUR 2023] Les Projets Nationaux les plus récents vous proposent un regard sur l’année écoulée et sur l’avancement de leurs recherches.
Le Projet National Dolmen est un programme de recherche collaboratif qui rassemble 65 partenaires du domaine du génie civil (maîtres d’ouvrages, ingénieries, entreprises de travaux, industriels, organismes de recherche) et est administré par l’IREX.
Son objectif est de progresser dans la compréhension du comportement des ouvrages d’art en maçonnerie et de transférer les résultats de la recherche à la profession pour améliorer l’évaluation et la maintenance du patrimoine existant et rétablir la maçonnerie dans le catalogue des techniques de construction contemporaines.
L’année 2023 a été très riche pour le Projet National Dolmen avec la stabilisation du partenariat, la poursuite des travaux de la tranche 2 avec des actions dans l’ensemble des axes et le lancement de la tranche 3.
Elle aura également vu la sélection du projet ANR Menhir (Modélisation mécanique et ENvironnementale pour une approche Holistique et Interdisciplinaire de la Réhabilitation des ouvrages maçonnés) adossé au PN Dolmen. Le projet (2024-2028) vise à développer une démarche d’évaluation mécanique et environnementale des structures existantes par une approche interdisciplinaire.
Cette année aura surtout été marquée par le chantier démonstrateur d’Osserain qui a mobilisé une vingtaine de partenaires. Le Département des Pyrénées-Atlantiques a mis à disposition du PN un ouvrage destiné à la déconstruction compte tenu de son déficit de débouché hydraulique sur les habitations proches. Ce chantier constitue une opportunité rare pour la communauté scientifique et technique de gestionnaires, ingénieurs et chercheurs de disposer d’un démonstrateur. L’ouvrage a ainsi été qualifié, calculé, instrumenté puis chargé progressivement jusqu’à une masse totale de 360 t, avant sa déconstruction. Cette première phase est un succès, les essais ont procuré de nombreuses données, qui vont être exploitées en deuxième phase pour progresser dans la caractérisation et le calcul mécanique et environnemental des voûtes en maçonnerie, au plus près de leur fonctionnement réel. Cette action a sollicité près de 360 k€ de budget dont 60 % d’apport en nature des partenaires et un financement de la part de la fondation Ferec. Les résultats, très attendus par des bureaux d’études et les gestionnaires publics en charge de ces ouvrages, seront exposés prochainement.